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Carolina travaille chez Costa-Rica Sur-mesure, notre agence locale partenaire. Elle s’est prêtée à notre interview sur la jeunesse costaricaine. Nous avons discuté des nouveaux défis que les jeunes doivent affronter au Costa Rica et de leur regard sur leur beau pays. S’il existe toujours une marge de progression, un habitant vous répondra que la vie là-bas est « Pura Vida » !
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La majorité au Costa Rica, c’est 18 ans. Ici, on ne fête pas vraiment ce passage à l’âge adulte. On célèbre plutôt les 15 ans, les fameuses « quinceañera » qui sont fêtées un peu partout en Amérique Latine. Pourtant, c’est bien à 18 ans que l’on a la liberté d’aller en boîte et de boire de l’alcool. Pour une grande partie des jeunes de 20 ans au Costa Rica, c’est la bonne période pour partir étudier à l’université, pour voyager et vivre de nouvelles expériences. Cependant, pour d’autres personnes, c’est aussi un bon âge pour se marier et pour avoir des enfants. Les trentenaires je les vois plutôt dans une étape d’instabilité où ils font la révision de leurs objectifs de vie et déterminent ce qui leur manque à accomplir.
Nous souhaitons de l’égalité sur tous les plans et des conditions plus justes pour nous tous au niveau du travail. Nous voulons également des actions plutôt que des paroles de la part des politiciens. Il me semble que de nos jours, on a la possibilité d’être bien informés de ce qu’il se passe dans notre pays et dans notre monde. C’est une grande force pour la jeunesse de mon pays. Mais si les jeunes veulent concevoir des projets d’entrepreneuriat et ainsi stimuler l’économie nationale, ils sont encore obligés suivre des procédures très lourdes pour y parvenir. Au Costa Rica, je dirais qu’on admire vraiment une personne qui crée sa propre entreprise et qui embauche d’autres personnes, parfois dans des régions du pays où il n’y a pas de travail.
Les jeunes de notre pays ont de nombreuses possibilités pour étudier. Par exemple, au niveau universitaire, ils ont l’occasion de décrocher une bourse s’ils n’ont pas assez de moyens. Cependant, il est vrai que ceux qui ont eu une éducation primaire ou secondaire dans une école privée ont plus de probabilités d’être acceptés dans les meilleures universités publiques du Costa Rica. Trouver un emploi au Costa Rica n’est pas très évident, et ce, même si on a un ou plusieurs diplôme(s) universitaire(s). Il arrive souvent que l’on trouve un travail mais qu’il ne rémunère pas très bien …
La jeunesse costaricaine est confrontée à l’incertitude de l’avenir et au manque de travail. Au Costa Rica, pour avoir un bon travail, il faut avoir eu une très bonne formation primaire et secondaire. Si cette éducation est publique, c’est encore mieux puisqu’elles forment aux compétences de base comme la maîtrise d’une deuxième langue ou aux outils technologiques élémentaires.
Je renforcerais le système éducatif en évaluant les professeurs pour être sûr qu’ils ont les connaissances requises. Ensuite je mettrais en place des programmes de formation pour les jeunes qui ont déjà terminé le lycée et qui manquent d’aptitudes pour exercer certains métiers techniques pour lesquels on manque de personnel qualifié.