Nadeera est responsable des ventes dans notre agence partenaire au Sri Lanka. Ayant toujours vécu là-bas, elle partage avec nous sa vision de la jeunesse srilankaise, les défis auxquels elle doit faire face aujourd’hui et ce qu’elle souhaite voir se réaliser pour les jeunes de son pays.
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On atteint la majorité à 18 ans au Sri Lanka. En général, on ne fête pas le passage à l’âge adulte d`une manière particulière. Chaque niveau social la fête à sa manière. Ceux qui en ont les moyens la fête en invitant des amis ou de la famille et les convient à une grande fête. Les srilankais bouddhistes très religieux vont au temple pour faire des prières et des offrandes. Et puis il y a les autres qui ne font rien.
Le Sri Lanka est un pays très conservateur. A 18 ans, on ne quitte pas la maison des parents pour aller s’installer dans un appartement tout seul. Les enfants restent chez leurs parents jusqu’au mariage. A 20 ans, ceux qui peuvent se le permettre financièrement, font des études supérieures. Certains également commencent à travailler.
Actuellement au Sri Lanka, il y a des problèmes liés à l’instabilité politique du pays. Les jeunes souhaitent avoir plus de stabilité politique et un gouvernement qui favorise l’épanouissement des jeunes. Pour l’instant, malheureusement, ce n’est pas le cas. Les jeunes sont indispensables pour le développement de notre pays et jouent un rôle primordial. Il nous faut donc des jeunes bien éduqués qui peuvent continuer à pousser le pays vers le haut pour le développer au maximum.
L’éducation supérieure au Sri Lanka se divise en 2 : le secteur privé et le secteur public. Etre étudiant dans le secteur privé, cela est assez facile car la plupart des établissements sont gérés par des universités étrangères. En revanche, il est plus difficile de faire ses études dans le secteur public car il y a des manifestations régulièrement. Les facultés sont donc fermées très souvent… Il faut beaucoup de patience avant d’être diplômé. Pour trouver un emploi, il faut passer par des contacts la plupart de temps. Si on n’a pas réseau au Sri Lanka, c`est assez difficile de trouver un travail ici …
La difficulté principale pour les jeunes est justement liée à ce marché du travail trop fermé au Sri Lanka. Ici, il est vraiment difficile de trouver un emploi qui match avec ses qualifications, surtout pour les diplômés des universités publiques. Si j’étais au pouvoir, je créerais de nouvelles lois pour favoriser le recrutement des jeunes par les sociétés privées.