Laurine fait partie de celles et ceux qui ont la tête dans les nuages et toujours le cœur au voyage. Pour elle, découvrir un pays c’est avant tout découvrir sa population et sa culture. Lors de son séjour au Vietnam, elle a eu l’occasion de dormir chez l’habitant, au bord du fleuve du Mékong. Une expérience authentique et inoubliable !
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Voyager en immersion, favoriser la rencontre et le partage, c’est pour moi la plus belle façon de découvrir le pays. Après avoir parcouru le delta du Mékong en pirogue et sillonné la forêt à pied, le soleil commence doucement à embrasser l’horizon. C’est l’heure de rejoindre mes hôtes. Grâce à ma guide et à un coup de fil de sa part : ce soir, je dors chez l’habitant.
Je suis à Can Tho, la réserve de riz du Vietnam. Au point de rendez-vous, un scooter vrombit. Il fait nuit lorsque je m’engage avec mon chauffeur dans la jungle : le périple commence. Loin des routes d’asphalte, la piste est poussiéreuse. Mon chauffeur, légèrement imbibé d’alcool, bifurque, tourne sec entre deux palmiers. Ça passe ! La lune nous guide. Ici pas de code de la route, la seule loi est celle de la jungle. Je ferme les yeux et décide de me laisser bercer par les secousses du bolide.
En arrivant, mon hôtesse, Cam Nhung, prépare mon lit : une couchette avec une large moustiquaire. J’ai droit à une chambre rien que pour moi. La maison familiale se situe juste derrière un café dont mes hôtes en sont les gérants. La décoration est aussi désuète qu’attachante. C’est modeste mais l’essentiel est là. Je prends une douche, fraîche. Il n’y a pas d’eau chaude.
Un délicieux repas m’attend sur la table. L’odeur des épices s’infiltre dans mes narines. Mon ventre gargouille devant un savoureux Pho. Je remercie chaudement mon hôte. Cảm ơn, « merci » en vietnamien. Je communique grâce à la langue des signes, ponctuée par trois quatre mots vietnamiens appris la veille. « La vaisselle ? », je demande. « Ngày mai. » Demain, me répond-elle. La barrière de la langue n’est pas un problème pour celui qui souhaite échanger !
Je retourne à ma chambre, un peu à l’écart des autres pièces, et file sous la moustiquaire. Le ventilateur tourne et j’entends le ronron des réfrigérateurs commerciaux dehors. Un petit chien, que j’ai nommé Monsieur Cho (Monsieur Chien), dort derrière ma porte. Mon protecteur ronfle. Tac, tac, tac… Une sorte de grillon géant saute sous mon lit. L’écho de son impact résonne jusqu’à mon oreiller. Merci la moustiquaire. Tu veilles à ce que je reste la seule locataire de mon lit.
Réveil en douceur. Le matin est frais mais ensoleillé. Je salue Monsieur Cho. Au loin, le soleil se lève accrochant aux rives des transparences poudrées. Mon hôtesse m’accueille par un sourire. Elle part faire la vaisselle. Une bassine sous le bras, je l’accompagne. Nous longeons le sentier. Je serpente paresseusement entre les arbres, écoutant les feuilles voleter au grès du vent.
Le Mékong nous fait face, ce lave-vaisselle géant. Une voisine est déjà à la tâche. Entourées par une végétation dense, on s’applique, on frotte, on rit.
Quelques rayons du soleil s’infiltrent en puits enchanteurs, perçant l’eau mousseuse. L’astre s’envole m’indiquant qu’il est temps de dire au revoir. Tạm biệt !
J’affectionne particulièrement ces petites adresses, couleurs locales. Dormir chez l’habitant permet de saisir le pouls d’un pays. L’accueil est simple, chaleureux et humain.
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