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La beauté est subjective et il en existe autant de sortes que de femmes et d’hommes sur terre. Malheureusement, la tendance est à l’uniformisation et les critères de beauté, qu’ils viennent d’Asie, d’Afrique ou des Amériques, finissent tous par se rejoindre. bynativ a choisi de faire abstraction de cette mondialisation de la beauté pour se concentrer sur la perception de la beauté dans certaines régions du monde.
Sur la Grande Île, la beauté intérieure est tout aussi importante que l’apparence extérieure. Pour illustrer ses propos, Tahiry, conseillère local bynativ confie quelques-uns des proverbes malgaches qui vont dans ce sens : « A Madagascar, on dit par exemple « Tsara ivelany ohatran’ny ny fasana« , qui se traduit littéralement par « agréable à voir de l’extérieur, comme une tombe« . On dit aussi « Aleo ratsy tarehy ka tsara fanahy, toy izay tsara tarehy fa ratsy fanahy « , en français « Il vaut mieux être laid et bon, que d’être beau et méchant. D’ailleurs, « tsara » qui veut dire beau, peut être également traduit par bien, ou encore bon ». Au-delà de l’esprit, les Malgaches possèdent également quelques parades de séductions. Par exemple ici, lorsque la température atteint des sommets, les femmes s’étalent une mixture sur la peau faite de poudre de bois de santal et d’eau. Le « masonjoany » est d’abord une protection naturelle contre le soleil mais il est, au fil des années, devenu un accessoire de mode à part entière. On a déjà vu cela quelques part … Lorsque l’on interroge Tahiry, elle résume la beauté malgache à « de jolies tresses, un joli sourire et de beaux dessins de « masonjoany » »
Au fil des années, la Chine a connu bien des traditions que les femmes suivaient dans l’espoir d’apparaître belles aux yeux de leurs pairs. Successivement androgynes, frêles puis rondes et fortes, la femme chinoise est passée par toutes les fantaisies. La coutume la plus surprenante nous vient de la dynastie des Qing (de 1644 à 1912). A cette période-là, la mode est à la maigreur. Plus une femme apparait fragile et pâle, plus elle répond aux canons de beauté de l’époque. Cela n’a rien d’original à ceci près : les petits pieds étaient un véritable atout de séduction. Ainsi, dès leur plus jeune âge, les pieds des fillettes chinoises étaient bandés d’une manière extrêmement serrée afin de garder cette petitesse. Les pieds des petites filles pouvaient ne pas dépasser les 15 cm. A force de bandage, leurs orteils se retrouvaient sous la plante de leur pied qui ressemblait alors (en cherchant bien) à une fleur de lotus, symbole de la beauté et de la pureté en Chine. Avoir de petits pieds était, aussi étonnant que celui puisse paraître, une garantie de trouver un bon mari et de gravir ainsi l’échelle sociale. Au 19ème siècle, cette tradition, qualifiée de torture, a commencé à faire débat et a finalement été abolie en 1911.
Dans ce pays où les villes ont des couleurs pour surnoms (Jodhpur, « la ville bleue » ; Jaipur, « la ville rose », …), la beauté est partout. Dans les temples magnifiques et majestueux superbement mis en valeur, dans les tenues des femmes et des hommes, dans les bijoux, dans le maquillage et même dans les marchés aux épices, sur leurs étals colorés. Considérée en Inde comme une expression de la dévotion, la beauté occupe une place toute particulière dans le quotidien des habitants. Ici, l’usage des cosmétiques remonte à la nuit des temps. Mais bien que le monde s’uniformise, pas question pour les Indiennes d’abandonner leurs critères de beauté qui se transmettent plutôt de génération en génération. Encore aujourd’hui, le teint doit être clair, symbole d’appartenance à une caste élevée. Les cheveux des femmes doivent être noirs, longs et bien épais. La peau doit être lisse, claire et sans imperfection. Pour cela, les Indiennes utilisent des produits naturels qu’elles fabriquent elles-mêmes à base de terre ou d’épices, rejetant tous les produits de beauté en provenance de l’Occident. Enfin, le bindi, ce petit point rouge situé entre les deux yeux, au-delà de la dimension spirituelle, a aussi un côté esthétique. S’il symbolise le 3ème œil mystique d’une personne, il est devenu aujourd’hui un véritable accessoire de mode. Les femmes n’hésitent plus à remplacer le « kumkum » – la poudre rouge faite à base de feuilles – par un autocollant assorti à leur sari.
Vous les avez très certainement déjà vues en photo ; une telle silhouette, ça ne s’oublie pas ! Elles étonnent et fascinent car elles portent depuis bien des générations le labret, cet ornement labial qui leur a valu le surnom peu glorieux de « femmes à plateau ». Avant l’âge de 10 ans, les jeunes filles appartenant au groupe mursi, en Ethiopie, se voient percer leur lèvre inférieure d’une cheville en bois, remplacé ensuite par un cylindre en argile qui grandi avec elles d’année en année. Certains ornements peuvent aller jusqu’à 12 centimètres de diamètre. Ce disque, appelé « dhebbi », est considéré comme un véritable bijou pour cette tribu et est souvent décoré de jolies gravures. Si l’origine de cette coutume n’est pas connue par les anthropologues, certains ont néanmoins pris la liberté d’avancer quelques hypothèses. Pour les uns, cette tradition est tout simplement un signe d’appartenance à un groupe ; pour les autres, elle visait à rendre indésirables les femmes mursi afin que celles-ci ne soient pas kidnappées par les tribus rivales. Cette deuxième hypothèse est un paradoxe quand on sait qu’aujourd’hui, ces ornements labiaux servent avant tout de parade de beauté et de séduction.
Les Colombiennes ont la réputation d’être les plus belles femmes du monde et il est vrai qu’elles se rapprochent fortement des critères de beauté universels : longs cheveux, teint hâlé, fessiers rebondis, poitrines généreuses, menues voire minces, … Cette quête du plastique parfait est d’ailleurs considérée pour certaines colombiennes comme la clé du succès et le secret de leur ascension sociale dans le pays. Être belle revient à un passe-droit pour beaucoup de choses et participe indéniablement à obtenir une bonne situation. « Les citadines passent un temps fou dans les salon de manucure et coiffure. Au moins une fois par semaine et c’est un minimum ! De vrai « girly » à la Eva Longoria ! », précise notre spécialiste de la Colombie Elodie. « Ce sont les dictâtes de la beauté Colombienne. Par contre, en campagne c’est différent et dans les communautés indigènes, c’est encore un autre monde ». Résultat : la pratique de la chirurgie esthétique explose dans les grandes villes depuis plusieurs années en Colombie, propulsant le pays au rang du plus grand adepte de cette pratique au monde. Au même titre que les concours de beauté qui déclenchent une grande ferveur dans les villes colombiennes, les « reinadas » sont, ici, le sport national. Chaque structure publique – école, université, prison – et chaque quartier organise son propre concours de beauté : miss tourisme, miss cacao, miss banane, … Certaines villes commencent heureusement à se préoccuper de l’image de la femme véhiculée par ces « miss » qui ne sont pas le reflet de la réalité et certaines ont même décidé de les limiter, sinon de les interdire.
De notre côté du monde, on dit de quelqu’un qui est pâle, qu’il n’a pas bonne mine, qu’il a le teint blafard ou qu’il semble malade. En Thaïlande au contraire, dire de quelqu’un qu’il est « dam-tap-ped » (en français : « foncé comme le foie d’un canard ») est une insulte et « khwaaw suay» (« joli blanc »), le plus beau des compliments. En Asie, le bronzage est exclu et on s’en protège à l’aide de larges parapluies les jours de trop grand soleil. La Chine, la Corée, les Philippines, le Japon, la Thaïlande, tous ces pays sont unanimes : les belles femmes sont blanches. Ce teint clair, symbolisant la pureté, la richesse et le bien-être, est valorisé depuis bien des années en Asie mais semble connaître aujourd’hui un renouveau avec l’influence des stars hollywoodiennes et de la pop coréenne. Les mannequins qui ornent les murs des villes sur d’immenses affiches publicitaires sont d’une blancheur affolante. Il n’a pas fallu longtemps pour que la puissante industrie des cosmétiques s’empare de ce phénomène. Aujourd’hui, nous vous mettons au défi de trouver une crème sans agents blanchissants ou décolorants en Asie. Tous les produits qui promettent une peau plus blanche se vendent comme des petits pains. Est-il réellement nécessaire de souligner l’impact de ces produits plus que négatif sur le corps ? Certains vont même jusqu’à s’infliger des injections de « whitening jabs » qui empoisonnent littéralement leur système sanguin. L’expression « souffrir pour être belle » prend ici tout son sens …
Le mythe de la Brésilienne, magnifiquement bronzée à la chevelure sauvage, se prélassant en petite tenue sur les plages de Rio de Janeiro n’est finalement pas si loin de la réalité. Puisqu’ici on vit dehors toute l’année, avoir un beau corps est un critère de beauté primordial pour les Brésiliens. Il existe d’ailleurs une expression toute faite pour qualifier un corps parfait selon eux : « corpo de violao », en français « corps de guitare ». Très imagée, on devine aisément sur quelles parties du corps les Brésiliens jettent leur dévolu. Un corps mince et élancé n’est pas la définition d’un beau corps au Brésil. Au contraire, une femme avec un fessier rebondi et une poitrine généreuse est bien plus valorisée. Malheureusement, cette image du corps idéal pousse de nombreuses brésiliennes à se tourner vers la chirurgie esthétique faisant ainsi du pays l’une des plaques-tournantes de cette pratique. En plus de leur corps, les Brésiliennes prêtent un soin infini à leurs cheveux qu’elles enduisent d’huile pour qu’ils soient toujours plus longs et plus soyeux. En revanche, elles engagent une lutte féroce contre toute autre pilosité. Etant en maillot de bain une belle partie de l’année, il est inconcevable pour elles qu’un moindre poil ne dépasse.
Le Japon, pays à la fois schizophrène et d’une complexité légendaire, se hisse une nouvelle fois à la première place des standards de beauté insolites. Dans un pays où le « kawaii » est une religion et où les représentations des plus beaux hommes et des plus belles femmes sont des mangas, il n’est pas étonnant que les critères de beauté soient un brun excentriques. Pour coller aux canons du Japon, il suffit que les Japonaises suivent une règle très simple : paraître les plus enfantines possible. A cela plusieurs techniques. La première : de grands yeux innocents, plus ils sont grands et ronds, mieux c’est ! Certaines femmes n’hésitent d’ailleurs pas à faire appel à la chirurgie esthétique pour se faire débrider les yeux. Deuxième technique : être maniérée avec une petite voix aigüe et capitaliser sur son côté « mignon ». Troisième technique, des plus étranges : avoir des dents de travers et notamment des canines proéminentes. Ce phénomène a même un nom au Japon : « yaeba » qui signifie « multicouches ». Des dents mal alignées confèrent à la Japonaise ce côté enfantin que les Japonais aiment tant. Il existe même des cabinets d’orthodontie qui acceptent de tordre les dents pour obtenir ce type de résultat. Enfin, la peau doit être blanche et pure, quitte à user de produits dangereux pour la santé.
Bien que l’on ne puisse pas mettre tous les pays du continent dans le même panier, une tendance se démarque tout de même en Afrique centrale en termes de critères de beauté. Pour être considérée comme belle, une femme doit avoir des rondeurs, voire être franchement en surpoids. Ici, la minceur est associée à la mal nutrition et à la maladie, tandis qu’une femme bien en chair est, au contraire, associée à la richesse. Car au-delà d’être un critère de beauté indéniable pour l’Africaine, c’est aussi le témoignage de la réussite sociale de son mari. Aujourd’hui, de nombreux concours de beauté sont organisés dans plusieurs pays d’Afrique récompensant les femmes fortes ayant un corps naturel et harmonieux. Un proverbe maure dit même « qu’une femme occupe dans le cœur une place égale à son volume ». Malheureusement, à chaque lubie ses dérives. En Mauritanie ou en République du Congo, un phénomène de gavage est apparu il y a quelques années, consistant à s’engraisser soi ou les petites filles pré-pubères à coup de vitamines pour animaux en vue d’un mariage riche. Fort heureusement, aujourd’hui cette pratique a presque disparu et des campagnes contre l’obésité commencent à circuler dans les pays d’Afrique centrale.
Selon les Birmans, être beau signifie que l’on est arrivé à un état de spiritualité avancé et que l’on s’est élevé à un niveau supérieur dans l’échelle de la réincarnation. Ainsi, dire de quelqu’un qu’il ou elle est beau/belle physiquement, se rapproche à dire qu’il ou elle est une bonne personne. En Birmanie, une femme doit être avant tout très féminine, et jusqu’au bout des ongles s’il vous plaît ! Avoir de longs cheveux lisses descendant jusqu’aux fesses est fortement valorisé. Les Birmanes n’échappent pas à la règle asiatique en prônant la peau et le teint clair. C’est l’une des (nombreuses) raisons pour lesquelles elles appliquent chaque jour une crème jaunâtre appelée Thanaka. Cette mixture végétale est faite à base de rondeau de bois que l’on peut trouver sur n’importe quel marché. Son usage remonterait à plus de 2000 ans. D’abord utilisée dans un but cosmétique, on lui prête volontiers plusieurs bienfaits comme une protection naturelle contre le soleil, contre l’acné et contre toutes sortes d’insectes. Les Birmanes appliquent généralement le Thanaka en cercle sur leurs joues ou sur celles de leurs enfants, mais il n’est pas rare de voir des femmes avec des motifs plus travaillés. Elles s’en servent alors comme parade de séduction.
Leurs silhouettes élancées, drapées dans de larges vêtements rouges ne peuvent que trouver grâce aux yeux affutés des plus grands experts de la mode. Les Maasaïs sont un peuple très soucieux de leur apparence et maîtrisent l’art des accessoires à la perfection. Leurs bijoux et leurs parures corporels tiennent une place centrale dans leur allure et dans la perception qu’ils ont de la beauté et de la séduction. Les femmes notamment portent de grands colliers de perles multicolores qu’elles aiment entasser en couches autour de leur cou, telle une collerette. La grande majorité d’entre eux (les femmes comme les hommes), ont les oreilles percées de grands trous à travers lesquels ils passent toutes sortes d’ornements en métal, en perle ou en bois. La création de ces parures fait partie intégrante des tâches que doivent réaliser les femmes maasaï et la technique se transmet de mère en fille. Leur tenue est également très codifiée. Les femmes et les fillettes maasaï, par exemple, se rasent la tête. Les cheveux longs étant réservés aux guerriers pour symboliser la crinière du lion, les femmes aux cheveux ras symbolisent, en toute logique, la lionne. Côté vestimentaire, les hommes, à demi-nus, ne portent que du rouge, en référence à l’ocre qui les entoure au quotidien. Les femmes, quant à elles, sont autorisées à ajouter des touches de bleu et de vert à leur drapé.
A propos de bynativ :
bynativ crée des voyages-sur-mesure conçus en direct par des conseillers francophones locaux, situés dans 25 pays et sur 4 continents. L’agence a pour ambition de proposer le « meilleur des deux mondes » aux voyageurs : la possibilité de créer des voyages uniques avec des conseillers francophones vivant aux quatre coins du monde, tout en bénéficiant de garanties et de services complémentaires. L’équipe, dotée actuellement de 14 salariés, a pour objectif d’atteindre 12 millions d’euros de CA en 2018.
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